
Théophile Gauthier

Louisa Siefert est née à Lyon. En 1868 elle écrit Les rayons perdus ; plus de cinq cents exemplaires vendus en moins d’un mois.
Rimbaud écrit à propos de son écriture « …c’est aussi beau que les plaintes d’Antigone dans Sophocle… »
Elle était proche de Victor Hugo, de Banville, Leconte de l’Isle et Sainte-Beuve…
Elle se marie à l’âge de trente-ans, et décède deux années plus tard, laissant derrière elle une oeuvre inachevée.
Louisa Pène-Siefert
C’est un écrivain français, surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXème siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire, journaliste et polémiste .
Né au sein d’une ancienne famille normande, Jules Barbey d’Aurevilly baigne dès son plus jeune âge dans les idées catholiques, monarchistes et réactionnaires.
Un moment républicain et démocrate, Barbey finit, sous l’influence de Joseph de Maistre, par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois.
Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme, tout en menant une vie élégante et désordonnée de dandy.
Il théorise d’ailleurs, avant Baudelaire, cette attitude de vie dans son essai sur le dandysme et George Brummell .
Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, fortement marquée par la foi catholique et le péché.
A côté de ses textes de polémiste, qui se caractérisent par une critique de la modernité, du positivisme ou des hypocrisies du parti catholique, on retient surtout, même s’ils ont eu une diffusion assez limitée, ses romans et nouvelles, mélangeant des éléments du romantisme, du fantastique (ou du sur naturalisme), du réalisme historique et du symbolisme décadent.
Son œuvre dépeint les ravages de la passion charnelle ( Une vieille maîtresse 1851), filiale (Un prêtre marié 1865), (Une histoire sans nom 1882), politique (Le Chevalier des Touches 1864) ou mystique (L’Ensorcelée 1855)
Son œuvre la plus célèbre aujourd’hui est son recueil de nouvelles Les Diaboliques paru tardivement en 1874 dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.
Son œuvre a été saluée par Baudelaire et plusieurs écrivains ont loué son talent extravagant, notamment à la fin de sa vie, mais Hugo, Flaubert ou Zola ne l’appréciaient pas.
Eh quoi ! vous vous plaignez, vous aussi, de la vie !
Vous avez des douleurs, des ennuis, des dégoûts !
Un dard sans force aux yeux, sur la lèvre une lie,
Et du mépris au coeur ! – Hélas ! c’est comme nous !
Lie aux lèvres ? – poison, reste brûlant du verre ;
Dard aux yeux ? – rapporté mi-brisé des combats ;
Et dans le coeur mépris ? – Éternel Sagittaire
Dont le carquois ne tarit pas !
Vous avez tout cela, – comme nous, ô Madame !
En vain Dieu répandit ses sourires sur vous !
La Beauté n’est donc pas tout non plus pour la femme
Comme en la maudissant nous disions à genoux,
Et comme tant de fois, dans vos soirs de conquête,
Vous l’ont dit vos amants, en des transports perdus,
Et que, pâle d’ennui, vous détourniez la tête,
Ô Dieu ! n’y pensant déjà plus…
Ah ! non, tu n’es pas tout, Beauté, – même pour Celle
Qui se mirait avec le plus d’orgueil en toi,
Et qui, ne cachant pas sa fierté d’être belle,
Plongeait les plus grands coeurs dans l’amour et l’effroi !
Ah ! non, tu n’es pas tout… C’est affreux ; mais pardonne !
Si l’homme eût pu choisir, il n’eût rien pris après ;
Car il a cru longtemps, au bonheur que tu donnes,
Beauté ! que tu lui suffirais !
Mais l’homme s’est trompé, je t’en atteste, Armance !
Qui t’enivrais de toi comme eût fait un amant,
Puisant à pleines mains dans ta propre existence,
Comme un homme qui boit l’eau d’un fleuve en plongeant.
Pour me convaincre, hélas ! montre-toi tout entière ;
Dis-moi ce que tu sais… l’amère vérité.
Ce n’est pas un manteau qui cache ta misère,
C’est la splendeur de la Beauté !
Dis-moi ce que tu sais… De ta pâleur livide,
Que des tempes jamais tes mains n’arracheront
Et qui semble couler d’une coupe homicide
Que le Destin railleur renversa sur ton front ;
De ton sourcil froncé, de l’effort de ton rire,
De ta voix qui nous ment, de ton oeil qui se tait,
De tout ce qui nous trompe, hélas ! et qu’on admire,
Ah ! fais-moi jaillir ton secret.
Dis tout ce que tu sais… Rêves, douleur et honte,
Désirs inassouvis par des baisers cuisants,
Nuits, combats, voluptés, souillures qu’on affronte
Dans l’infâme fureur des échevèlements !
Couche qui n’est pas vide et qu’on fuit, – fatale heure
De la coupable nuit dont même on ne veut plus,
Et qu’on s’en va finir – au balcon – où l’on pleure,
Et qui transit les coudes nus !
Ah ! plutôt, ne dis rien ! car je sais tout, Madame !
Je sais que le Bonheur habite de beaux bras ;
Mais il ne passe pas toujours des bras dans l’âme…
On donne le bonheur, on ne le reçoit pas !
La coupe où nous buvons n’éprouve pas l’ivresse
Qu’elle verse à nos coeurs, brûlante volupté !
Vous avez la Beauté, – mais un peu de tendresse,
Mais le bonheur senti de la moindre caresse,
Vaut encor mieux que la Beauté.
Jules Barbey D’Aurevilly
Michelle Larivey etait psychologue et psychothérapeute. Tout au long de sa carrière, elle a mis l’accent sur la recherche clinique, la formation de psychothérapeutes et le développement de nouvelles formes d’intervention en psychologie.
Le 11 novembre 2004, Michelle Larivey est décédée au terme d’une longue lutte contre le cancer.
Michelle nous laisse le souvenir d’une personne remarquable par sa chaleur, la qualité de sa présence, la rigueur de sa pensée et la diversité de ses talents.
Maurice Carême est né le 12 mai 1899, rue des Fontaines, à Wavre dans une famille modeste.
Maurice Carême passe à Wavre une enfance campagnarde si heureuse qu’elle sera une des sources d’inspiration de son œuvre. Il fait des études primaires et secondaires dans sa ville natale.
En 1914, il écrit ses premiers poèmes, inspirés par une amie d’enfance, Bertha Detry dont il s’est épris. Elève brillant, il obtient, la même année, une bourse d’études et entre à l’Ecole normale primaire de Tirlemont. Son professeur, Julien Kuypers, l’encourage à écrire et lui révèle la poésie française du début du XXe siècle. C’est à Tirlemont également que Maurice Carême découvre les grands poètes de Flandre.
Il est nommé instituteur en septembre 1918 à Anderlecht-Bruxelles. Il quitte Wavre pour s’installer dans la banlieue bruxelloise. L’année suivante, il dirige une revue littéraire, Nos Jeunes, qu’il rebaptise en 1920 La Revue indépendante. Il noue alors ses premiers contacts littéraires et artistiques (avec Edmond Vandercammen en 1920 et, en 1926, avec le peintre Felix De Boeck). Il épouse en 1924 une institutrice, originaire de Dison.
Son premier recueil de poèmes, 63 Illustrations pour un jeu de l’oie, paraît en décembre 1925. Entre 1925 et 1930, il est fasciné par les mouvements surréalistes et futuristes. Il publie, en 1926, Hôtel bourgeois, en 1930, Chansons pour Caprine où apparaissent les reflets d’une vie sentimentale assez douloureuse, puis, en 1932, Reflets d’hélices. Mais, au moment de cette publication – sans doute la plus marquée par les écoles littéraires de l’époque – il a déjà pris ses distances vis-à-vis d’elles.
Il a fait, en 1930, une découverte qui va s’avérer essentielle pour toute sa démarche poétique – voire romanesque – celle de la poésie écrite par les enfants. C’est, pour Maurice Carême, une remise en question fondamentale au cours de laquelle il revient à une grande simplicité de ton. Il publie d’ailleurs deux essais consacrés à ces textes d’enfants dont il fut l’éveilleur : en 1933, Poèmes de gosses et Proses d’enfants en 1936.
Il fut l’un des fondateurs du Journal de Poètes en 1931. En 1933, il termine des études de déclamation au Conservatoire de Bruxelles, dans la classe de Madeleine Renaud-Thévenet. Il obtient un Premier prix. La même année, il fait construire, avenue Nellie Melba, à Anderlecht, la Maison blanche, à l’image des maisons anciennes de son Brabant. Elle deviendra, en 1975, le siège de la Fondation Maurice Carême et le Musée Maurice Carême, en 1978.
Le recueil Mère paraît en 1935. La simplicité profonde des vers lui vaut d’être remarqué par de nombreux critiques littéraires parisiens, dont celui du Mercure de France. L’œuvre reçoit, en 1938, le Prix Triennal de poésie en Belgique et inspire à Darius Milhaud sa Cantate de l’enfant et de la mère (Première mondiale au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le 18 mai 1938).
De nombreuses œuvres paraissent et sont couronnées par des prix littéraires en Belgique et à l’étranger : Prix Victor Rossel (1948), Prix de l’Académie française (1949 et 1954), Prix international Syracuse (1950), Prix populiste de poésie (1951), Médaille de la Ville de Sienne (1956), Prix Félix Denayer (1957), Prix de la poésie religieuse (1958), Prix du Président de la République française (1961), Prix de la Province de Brabant (1964), Prix de la traduction néerlandaise (1967), Grand Prix international de poésie (France, 1968), Prix européen (Italie, 1976) etc.
L’œuvre de Maurice Carême comprend plus de quatre-vingts recueils de poèmes, contes, romans, nouvelles, essais, traductions. Elle n’a cessé de fasciner les musiciens tant les compositeurs que les chansonniers. De nombreuses anthologies de ses poèmes ont été publiées. Des essais, des disques, des films, des DVD lui sont consacrés.
L’œuvre, couronnée par de nombreux prix littéraires, est traduite dans le monde entier et mise en musique par plus de trois cents musiciens. Un colloque consacré à son œuvre et réunissant des personnalités littéraires, artistiques et universitaires de Belgique, de Bulgarie, de l’Equateur, de France, de Hongrie, du Japon, de Pologne, de Roumanie, s’est tenu à Bruxelles, en novembre 1985, sous l’égide de la Commission française de la Culture de l’Agglomération de Bruxelles et de la Fondation Maurice Carême.
Maurice Carême est élu « prince de la poésie « au Café Procope à Paris en 1972. Il décède le 13 Janvier 1978 à Anderlecht
Sur les fils de la pluie
Les anges du jeudi
Jouent longtemps de la harpe
Et sous leurs doigts Mozart
Tinte délicieux
En gouttes de joie bleue
Car c’est toujours Mozart
Que reprennent sans fin
Les anges musiciens
Qui, au long du jeudi,
Font chanter sur la harpe
La douceur de la pluie.
(Maurice Carême)
Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour, connue sous le pseudonyme de Marguerite Yourcenar, est un écrivain, poète et critique littéraire français. Née le 8 juin 1903 à Bruxelles d’un père français et d’une mère belge
Orpheline de mère quelques jours seulement après sa naissance, elle y est élevée par son père, grand voyageur qui l’initie à une vie cosmopolite. Bien que n’ayant jamais mis les pieds à l’école du fait de ses nombreux voyages, elle obtient son baccalauréat latin-grec à Aix-en-Provence. En 1921, à tout juste 18 ans, elle publie à compte d’auteur son premier poème, Le Jardin des chimères. En 1929, s’essayant à tous les genres littéraires, elle publie son premier roman, Alexis ou le Traité du vain combat, qui raconte l’histoire d’un musicien célèbre qui avoue à sa femme son homosexualité et lui fait part de son désir de la quitter.
Mais dix ans plus tard, la guerre éclate. Marguerite Yourcenar part aux États-Unis rejoindre sa compagne Grace Frick. Elle s’installe sur l’île des Monts Déserts et obtient la nationalité américaine en 1947. L’auteur alterne alors périodes d’isolement sur son île et grands voyages qui alimentent son inspiration.
La sexualité et les relations sentimentales douloureuses sont des thèmes qui reviennent de façon récurrente dans son oeuvre, ce qui s’explique en partie par sa propre bisexualité. En 1951, Marguerite Yourcenar publie Mémoires d’Hadrien. Ce nouveau roman historique, imprégné d’un fort humanisme connaît un grand succès international et lui fait acquérir le statut de grand écrivain.
Le 6 mars 1980, Marguerite Yourcenar devient la première femme à intégrer l’Académie française, où elle siège jusqu’à sa mort le 17 décembre 1987 à l’âge de 84 ans.
Dans Les yeux ouverts, Marguerite Yourcenar écrivait : « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin. » Le sien fût extraordinaire… Femme de lettres, à la fois écrivaine, poétesse et académicienne, Marguerite Yourcenar incarnait la femme plurielle. Mais, Marguerite Yourcenar était également une femme résolument moderne aux convictions affirmées et à la (bi)sexualité assumée. Atteste de ce tempérament, sa célèbre citation issue de la préface de Gita Govinda ; les amours de Krishna : « L’insolite et l’illicite, deux ingrédients indispensables de toute pornographie. »
Et parmi ses autres citations, on retiendra :
C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt
Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour renaître
L’amour est un châtiment. Nous sommes punis de n’avoir pas pu rester seuls
Ce jour est doux et le souci frivole
Cueille la rose au bord de ton chemin
L’oiseau Bonheur s’est posé sur ta main
Caresse-le avant qu’il ne s’envole
Ce jour est doux… Que t’importe demain ?
Marguerite Yourcenar
Poète, Professeur d’Ecole normale, animateur de centres culturels.
Une feuille d’or,
une feuille rousse,
un frisson de mousse,
sous le vent du nord.
Quatre feuilles rousses,
quatre feuilles d’or,
le soleil s’endort
dans la brume douce.
Mille feuilles rousses,
que le vent retrousse.
Mille feuilles d’or
sous mes arbres morts.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elle voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin :
Elles iront mourir sur les étangs, demain.
Joachim Du Bellay, poète français de la Renaissance, s’intéresse aux lettres après une courte carrière militaire. Né à Liré, dans la région angevine, en 1522, il découvre les auteurs de l’Antiquité grecque et romaine et compose alors ses premiers poèmes.
Il écrit d’abord des sonnets amoureux décasyllabe (vers de dix syllabes) comme dans l’Olive en 1549. Du Bellay choisit ensuite d’opter pour l’alexandrin (vers formé de deux hémistiches de six syllabes chacun), forme avec laquelle il signe son plus grand succès : Les Regrets en 1558. Après être gravement tombé malade, Joachim du Bellay meurt d’apoplexie le 1er janvier 1560 rue Massillon à Paris, âgé de 37 ans. Il sera inhumé dans une chapelle de Notre-Dame de Paris.
Joachim Du Bellay est le fondateur, avec son ami Pierre de Ronsard, de la Pléiade, un groupe de sept poètes dont le but est de moderniser la littérature française. En effet, lorsque le poète fait la connaissance de Pierre de Ronsard en 1547, il le rejoint au collège de Coqueret à Paris, et ensemble ils décident de regrouper des poètes français dans le but d’améliorer la langue.
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