
Dès 1885, Henri de Régnier, né à Honfleur, publie des poèmes influencés par le Parnasse. Il devient un habitué des mardis de Mallarmé. S’étant lié d’amitié avec Francis Vielé-Griffin, il évolue vers une esthétique symboliste.
En 1895, il épouse la fille de José Maria de Heredia. A côté de ses recueils de poèmes,(La sandale ailée 1906, Le miroir des heures 1911)
Grand officier de la Légion d’honneur, Henri de Régnier est élu en 1911 au fauteuil 39 de l’Académie Française.
Henri de Régnier laisse une oeuvre en prose élégante, mais presque oubliée aujourd’hui.
Odelette

Si j’ai parlé
De mon amour, c’est à l’aube lente
Qui m’écoute quand je me penche
Sur elle; si j’ai parlé
De mon amour, c’est au vent
Qui rit et chuchote entre les branches;
Si j’ai parlé de mon amour, c’est à l’oiseau
Qui passe et chante
Avec le vent;
Si j’ai parlé
C’est à l’écho.
Si j’ai aimé de grand amour,
Triste ou joyeux,
Ce sont tes yeux;
Si j’ai aimé de grand amour,
Ce fut ta bouche grave et douce,
Ce fut ta bouche;
Si j’ai aimé de grand amour,
Ce furent ta chair tiède et tes mains fraiches,
Et c’est ton ombre que je cherche.
Un auteur que j’aime infiniment – et quel mari patient ! quelle famille !
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Oui, je l’aime beaucoup aussi Belle fin de soirée 🌹
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